Récit de voyage. La Bulgarie

Après un mois en Grèce, nous entamions début juin une remontée en Europe de l'est après avoir bien profité de la Méditerranée. Sans nous attarder comme nous avons eu le temps et le luxe de le faire en Italie ou en Grèce, nous étions très impatients de traverser des pays qui nous étaient totalement inconnus. En ce doux mois de juin (du moins le début, la fin s’avérerait bien plus chaude que prévue), Ulysse allait connaître les routes de quatre pays différents, le premier traversé : la Bulgarie ! 

Petites précisions sur notre parcours en terres bulgares 

Melnik, Rila, Sofia... nous avons passé une semaine en Bulgarie. Cela a été rapide mais ces quelques jours nous laissent, aujourd’hui, un souvenir particulièrement agréable. Ce n’est pas assez pour tirer un portrait aussi approfondi, comme nous avons pu le faire pour l’Italie ou la Grèce, mais nous tenons à vous partager nos impressions. Car elles sont plutôt bonnes ! C’est un pays qui gagne à être visité à plus d’un titre ! En effet, nous avons traversé la Bulgarie du sud vers le nord, dans sa partie ouest. Ainsi toute la côte de la mer Noire nous est inconnue et c’est une sacrée moitié ! C’est donc un avis très limité que nous vous livrons. ( Et cela sera de même pour la Roumanie).

La Bulgarie, un pays propice au camping sauvage ! 

Oui ! Et ouf ! Nous vous écrivons ces quelques lignes alors que nous sommes en Slovénie et que nous bataillons quotidiennement pour éviter les amendes et trouver des petits coins tranquilles à l’abri des rangers et des policiers ou d’un simple parking non payant… (La haute saison complique sacrément les choses !) Quel plaisir la Bulgarie ! Nous avons eu la chance de dormir dans des lieux natures extra, sauvages et terriblement beaux et DÉSERTS. Certains de ces spots font partis de notre top ( on s’amusera à lister les meilleurs spots trouvés à la toute fin du voyage !) Certainement car le tourisme en camping car y est encore très peu répandu (au contraire de la Slovénie et de la Croatie), le camping sauvage est bien toléré. Pas d’aires de service (on avait pris l’habitude en Grèce) mais des sources d’eau, des fontaines, des robinets d’eau potable partout ! Un petit trafic de bidons et de bouteilles s’organise bien vite et on est toujours resté très à l’aise et jamais en manque d’eau.

De la frontière grecque au monastère de Rila

En passant la frontière greco-bulgare, nous nous sommes arrêtés à des sources chaudes. Des petites piscines naturelles formées dans l’argile, ouvertes à tous. Se rendre à de telles sources est très populaire parmi les Bulgares. Quand nous sommes arrivés sur place, il y avait beaucoup de locaux qui se prélassaient dans l’eau chaude et se recouvraient d’argile pour un gommage gratuit et 100% naturel. C’était une sacrée découverte ! On aurait plus apprécié ces bains chauds natures s’il avait fait un peu moins chaud.

Melnik, petit village typique bulgare, tout près des bains chauds, nous a bien séduit. C’était une entrée en matière parfaite pour découvrir la Bulgarie. Quelques échoppes pour touristes, des auberges, des maisons blanches très jolies, et de nombreux étudiants en arts qui peignaient un peu partout dans le village. Ambiance artiste, calme et concentrée. Nous avons passé la nuit et la journée suivante un peu plus haut dans la montagne avec une très belle vue sur les Pyramides de Melnik (formation rocheuse typique assez impressionnante). Nous avons pu dormir dans un pré avec des chevaux en liberté au bas d’une église abandonnée. Cette journée passée dans l’herbe à lire et à cuisiner était non loin de la perfection dans un road trip. Tranquillité, beauté du paysage, nature, un peu d’ombre (mais pas trop pour les panneaux solaires), des animaux et un terrain plat. Après l’achat de quelques souvenirs typiques, nous avons repris la route. Et quelle route !  

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• Petit point bitume & vignettes pour voyageurs nomades

Nous entendons encore toutes ces personnes dubitatives, qui parlent sans savoir, en avançant mauvaisement (et avec un peu de jalousie -et beaucoup de connerie et d’ignorance-) que c’était de la folie de se rendre dans ce genre de pays, qu’on allait esquinter Ulysse sur des routes terribles et défoncées… Résultat : les autoroutes en Bulgarie (comme en Roumanie, Slovénie et Hongrie) sont superbes et excellentes. Et surtout, il n’y a pas de péages mais seulement une vignette à acheter à l’entrée du pays d’un coût dérisoire par rapport aux péages qu'on pourrait payer à chaque fois que l'on emprunte une autoroute. Routes nationales comme autoroutes, en plus d’être belles, étaient toutes très bien entretenues et très propres (en gros, l’exact opposé des autoroutes italiennes payantes, sales, très mal entretenues, et dangereuses). 

De souvenir : env. 6€ (12 leva) la vignette d'une semaine en Bulgarie, 3€ pour 4 jours en Roumanie, 7€ pour 10 jours en Hongrie, 30€ pour 1 mois en Slovénie, environ 10€ pour 10 jours en Autriche et en Slovaquie. Des infos plus concrètes (et pas seulement sur les vignettes en Bulgarie) sur l'excellent site bulgaria-france.

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Après nos premières courses en Leva (1 leva= 53 ct d’euro), on s’est enfoncé dans la vallée de Rila pour atteindre le plus grand monastère bulgare, l’impressionnant (et très beau) monastère de Rila. Un peu en altitude, il faisait frais. Nous sommes sortis d’Ulysse en toute fin d’après-midi, une fois que la forte pluie avait cessé. Ambiance : forêt verte immense et dense, odeur de terre mouillée, quelques loulous sur le parking du monastère à l’affût d’un peu de nourriture, du silence et quelques popes discrets aux longues barbes. Nous avions le monastère rien que pour nous alors que la brume commençait à voiler les montagnes. 

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La mauvaise idée : on a succombé à la mode et regardé l’excellente série Chernobyl ! Génial ! Sauf quand tu te trouves garé sur une route déserte et plongée dans l’obscurité la plus totale dans une froide vallée bulgare… Oui Cam Cam a beaucoup d’imagination. Bien trop parfois. Pas trouillarde normalement, il lui en fallait peu pour imaginer des monstres irradiés apparaître de nulle part. En vrai, l’histoire de la catastrophe deTchernobyl a toujours eu un effet assez fort sur elle (ça date d’un exposé au collège…), de se trouver en Europe de l’est et de voir ces pauvres pompiers cramés par les radiations, il n’en fallait pas moins pour bouger à deux heures du matin et gagner une petite ville pour dormir à la lumière de quelques réverbères histoire de se rassurer. (Non mais vraiment, quelle poule mouillée ?!)

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Sofia, la capitale qui a finit de nous convaincre que la Bulgarie était cool !

On a aimé Sofia pour de multiples raisons. Tout d’abord, et c’est peut-être très basique, pour le spot trouvé en centre ville, à l’ombre de grands arbres, juste à côté d’un petit ruisseau et derrière un grand parc. Un spot bien placé, sécurisé, gratuit (dans une capitale, rare !) Et agréable. J’y ai fait une grosse sieste (Cam Cam), les fenêtres ouvertes, un samedi après-midi.

Pour sa taille très humaine, ses petites ruelles arborées, son coût de la vie peu élevé et sa jeunesse sont quelques uns des arguments qui pèsent en faveur de la capitale bulgare ! Sofia n’a pas de sites historiques exceptionnels comme Rome ou Athènes, ni la beauté de Budapest mais elle a su nous charmer tout de suite. C’est une histoire de ressenti très subjectif. Peut-être car c’était la journée de l’enfance et que toute la ville grouillait de marmots, d’ateliers travaux manuels, de ballons et de sucreries ? Il doit y avoir de ça ! Le brunch généreux, délicieux et si peu cher du dimanche a terminé de nous séduire.

Le samedi, nous avons fait un tour dans le centre. Nous avons tout découvert à pied et nous n'avons pas testé le tramways ou le métro. Le soir, nous avons dégusté un burger d'un food truck dans le parc, à côté du spot et devant un spectacle de cirque.

Le bulgare et son alphabet cyrillique... Tout est quasiment traduit donc pas trop de soucis à ce niveau là (comme en Grèce), mais parfois, il arrive que ce ne soit pas le cas. Nous n’avons pas pu manger de pizzas à Sofia car la carte n’était qu’en bulgare.. Dur dur de passer la commande !

Adresse du brunch très cool, en terrasse tranquille, et dogfriendly (parfait !) : Boho Hristo Belchev 29B 1000 Sofia. À noter que la réservation est impossible le dimanche, premier arrivé, premier servi. Les gaufres et les pancakes sont à tomber. Environ 15 € pour un brunch ultra complet par personne.

De Sofia jusqu’au Danube

En quittant Sofia, le dimanche après-midi sous la pluie, nous nous sommes arrêtés près d’un monastère en pleine cambrousse. Tout, autour de nous, était complètement abandonné. Et cela donné au lieux une ambiance bien étrange. Loin de tout, nous en avons profité pour faire un peu de ménage dans Ulysse… Deux adultes et un chien dans 8m2 et la crasse s’installe vite !

Le ciel menaçant nous a poussé à quitter les lieux car les routes que nous avions emprunté pour arriver jusque là étaient inondables. Et quel orage monumental ! Un véritable déluge. Nous voulions dormir à Vidin, ville frontière sur le Danube mais on n’est pas arrivé jusque là ! L’orage était tel que nos courroies ont été mouillées. Elles ont crissé et de la fumée s’échappait du capot… Il pleuvait à torrent, il faisait nuit, on ne faisait pas les malins. Nous nous sommes garés « en urgence » sur le parking d’un restau au bord de la nationale. Nous avons passé la pire nuit de notre road trip. Espérons qu'il n'y aura jamais pire que celle-ci??Nous n'avons pratiquement pas dormi, les camions ne s’arrêtant jamais de passer. Nous avons repris la route à 6h quand la pluie a cessé, nous avons passé le Danube et la frontière (seuls). En Roumanie, nous nous sommes arrêtés près d’un monastère de soeurs et nous avons pu enfin … DORMIR ! 

La Bulgarie, c’est clairement un pays où on reviendra avec plaisir pour explorer la fameuse côte de la mer Noire. On a déjà hâte ! =) (Jamais rassasiés !)