Récit de voyage. La Roumanie

Récit de voyage. La Roumanie

04.07.2019

Après un mois en Grèce, nous entamions en juin une remontée en Europe centrale après avoir bien profité de la Méditerranée. Sans nous attarder, comme nous avons eu le temps et le luxe de le faire en Italie ou en Grèce, nous étions très impatients de traverser des pays qui nous étaient totalement inconnus. En ce doux mois de juin (du moins le début, la fin s’avérerait bien plus chaude que prévue), Ulysse allait connaître les routes de quatre pays différents, après la Bulgarie, le deuxième pays traversé est la Roumanie ! 

Petites précisions sur notre parcours en Roumanie

Pour atteindre la Roumanie, depuis la Bulgarie, nous avons traversé au niveau de la ville de Vidin, le célèbre grand fleuve d'Europe, le Danube. Fleuve que nous allions plus ou moins suivre tout au long de notre séjour en Roumanie (et que nous allions aussi retrouver à Budapest en Hongrie ! ). Le parcours en Roumanie reste bref, nous avons fait le choix de ne pas faire un détour par la capitale Bucarest. Le road trip étant tout de même programmé et organisé pour visiter 14 pays en six mois, nous avons préféré nous concentrer sur d'autres pays, d'autres villes. Et nous n'avons aucun regret sur nos choix et le déroulé du voyage -pour l'instant.

Petites notes & observations sur notre traversée de la Roumanie

L’ouest de la Roumanie nous a offert des paysages immenses, des plaines à perte de vue, des prairies, des arbres, et tout cela dans un beau dégradé de vert. Bref du vert et des sources. Du vert et de l’eau. Partout.

vue sur le danube

danube
danube

plaines vertes roumanie

Les villages que nous avons traversés se ressemblaient bien souvent. De vieilles maisons typiques roumaines bordaient la grande route. Des fossés de part et d'autre de la route et des petits ponts menant à chaque maison, on ajoute à ce tableau des petits commerces, des poules, des canards dans les fossés et tout le monde dehors, devant chez soi, assis sur des bancs à regarder les véhicules qui passent. 

Et qu’est ce qu’ils nous ont regardé ! Pas trop l’habitude de voir des vieux camping car comme le nôtre sûrement. Au début, cela nous a amusé, ensuite c’est devenu un petit peu plus énervant au fil des jours de nous faire dévisager constamment dés qu’on roulait. 

De la Roumanie, on n’oubliera pas les mémés habillées en noir qui tricotaient devant chez elle sous la pluie, on n’oubliera pas non plus Carpette, le chien qui nous a tenu compagnie pendant 2 jours sur notre spot près du Danube, sacré caractère et incroyablement câlin. Avec Carpette, il y avait le Chien Loup, la petite maman et ses trois chiots fripons et plein d’autres. Une sacrée tribu. On les a quittés le coeur un peu serré. On était passé par la Grèce, et on avait vu bien pire. On avait appris, tristement, à s'y faire. On savait qu’ici, ils étaient heureux, ils n’étaient pas maigres et ils étaient tous ensemble. C'était déjà une petite consolation. Les chiots avaient une sacrée chance, ils étaient sevrés (et c'est bien un oiseau qu'il est en train de déguster sous Ulysse). 

chiots
carpette

Bǎile Herculane, ancienne station thermale guindée, abandonnée

Sur la route en direction de la Hongrie, nous nous sommes arrêtés dans une station thermale un peu particulière. Bǎile Herculane (Les Bains d'Hercule) est une ville où les anciens bâtiments, de très beaux bâtiments art déco sont complètement abandonnés. Ville très cossue et fréquentée à la fin du XIXème et début du XXème siècle , elle est, aujourd’hui, bien triste à voir. Anciens hôtels, palais qu’on devinait aisément magnifiques, sont laissés à leurs sorts. On raconte que Sissi y aurait passé quelques jours. Herculane devait être une star, une de ces villes où il était bon d’être vu, aujourd’hui, elle est animée uniquement par les curistes retraités.

La montagne domine de toutes parts. Et le soir, il fait vite frais et humide. La brume voile les sommets et les sapins verts. Tout cela donnait à l’endroit une atmosphère légèrement triste. On a dormi près d’une fontaine offrant l’eau de source de la montagne, où les locaux viennent remplir bouteilles et bidons pour leur consommation personnelle. 

herculanem

bâtisse herculane
herculane

herculane 3

On s’est aventuré plus loin dans la vallée (Parc national Domogled-Valea Cernei) et on a fait une pause chocolat chaud au bord de la route avec un beau panorama sur les montagnes et la rivière (le temps s'y prêtait !). Chocolat chaud et k-way en plein air, qui se douterait qu’on souffrirait intensément de la chaleur quelques jours plus tard en Hongrie ?!

Vu: deux vaches et un berger sur la route. Ce jour là, on a reprit la route pour Timisoara, dernière grande ville roumaine avant la frontière avec la Hongrie ! 

vue sur le danube

escargot
sur la route

drapeau roumain sur la route

Astuce : si vous voulez manger dans un restau en Roumanie, n’attendez pas qu’on vienne vers vous et qu’on vous prenne par la main (comme en France, en mode, "Bonsoir ! Pour deux personnes ? Suivez-moi !" ). En Roumanie, posté sur la terrasse, le serveur peut vous snober complètement tant que vous ne vous manifestez pas en premier… On peut vous l’assurer, ça nous est arrivé. On a même cru qu’ils ne voulaient pas nous servir donc on a fait demi-tour désabusés. Il nous est arrivé quasiment la même chose à Timisoara avant qu’on ne se manifeste et qu’on comprenne qu’il fallait faire ça depuis le départ. Assez déroutant. Le serveur a ensuite été génial et a même prononcé quelques mots en français. 


Timisoara, dernière étape roumaine

On est assez heureux d’avoir pris le temps de s’arrêter à Timisoara le temps d’une balade et d’un bon restau ! Belle architecture, beaux jardins, belle place et quelle histoire ! C’est ici que l’insurrection contre Ceaușescu a commencé en décembre 1989. Ici aussi qu’a eu lieu le triste et célèbre scandale médiatique du charnier de Timisoara. 

Accessoirement, les Roumains parlent très bien anglais, surtout les vendeurs de pièces auto détachées ! Franchement, je ne sais pas si les vendeurs de pièces auto en France parlent aussi bien l’anglais, j’en doute… Timisoara marquera aussi le début de notre recherche effrénée, désespérée mais pugnace de l’embrayage parfait pour Ulysse. Si vous n’avez pas tout suivi (et si cela vous intéresse mais ça vaut le coût, on vous l’assure) allez faire un tour sur notre compte Instagram, story à la Une « Hongrie ».  On vous raconte en détails les problèmes qu’on a pu rencontrer pour trouver un mécanicien qui voulait bien de nous et un embrayage entre la Roumanie et la Hongrie. Toute une histoire.

Adresse intéressante : un bon restau à Timisoara avec une très belle vue sur la Place de l'Union (viandes, pizzas et buns, spécialités de la maison) : Pepper - Steak & Shake, Piața Unirii Nr. 13, Timișoara. Excellente pizza (Cam Cam la place devant celle mangé à Rome, si, si !) pour 34 lei soit 7€ environ. Mimi a beaucoup aimé son steak Angus beef divin. La carte pour se faire une idée.

TIMISOARA

timisoara
timisoara 3

restau timisoara

Aujourd’hui avec un peu de recul, nous nous souvenons des magnifiques paysages que nous avons pu traverser mais en quittant le pays nous étions juste contents de passer en Hongrie et d’avoir la Roumanie derrière nous. Les lourds regards méfiants qu’on nous portait systématiquement nous avaient laissé sur la défensive. 

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